La Ville Nouvelle
Allons prendre le pouls de la métropole contemporaine. La Ville Nouvelle de Prague est aujourd'hui le vrai centre administratif et commercial de la ville. Bien qu'elle n'en donne pas l'impression à première vue, elle est aussi chargée d'histoire. La Ville Nouvelle fut fondée par Charles IV en 1348. C'est ainsi que naquit la plus grande des villes historiques de Prague, par la réunion de tous les hameaux romans qui s'élevaient alors ici et les zones situées entre eux. Il s'agit d'une entreprise d'urbanisme médiéval d'ampleur mondiale.
Cette zone urbaine sert toujours de nos jours, sans changement majeur, aux besoins d'une
métropole moderne. Pendant cette promenade, vous croiserez l'église gothique de Notre-Dame des neiges, dissimulée aux yeux de la plupart des visiteurs. Vous verrez des monuments d'architecture baroque. Et la modernité ? La place Venceslas se souvient encore des évènements du Printemps du Prague, et l'Avenue nationale de la Révolution de velours qui marqua la fin de l'ère communiste et le début de la démocratie. Si vous souhaitez voir de l'architecture moderne, nous vous mènerons jusqu'à la Maison qui danse. Nous allons vous faire découvrir de nombreux endroits que le visiteur lambda ne visite malheureusement jamais.
SOUVISEJÍCÍ BODY
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0,0km / 3,209km 1. La place de la République
Nous voici sur la place de la République (náměstí Republiky), devant la Tour poudrière, qui date du XVe siècle et constitue l'entrée symbolique de la Vieille Ville de Prague. Elle jouxte la Maison municipale, un monument exceptionnel dans le style de la Sécession viennoise (proche de l'Art nouveau), qui date des années 1905 – 1911. C'est ici que fut solennellement déclarée l'indépendance de la Tchécoslovaquie, d'où le nom de la place de la République. Le bâtiment sert aujourd'hui de centre culturel. Le café Sécession, à gauche au rez-de-chaussée,
mérite le détour. Le bâtiment néo-classique de la maison U Hybernů est actuellement occupé par une scène de music-hall. La façade rose des anciennes casernes de la ville de Prague dissimule un centre commercial.
Devant le bâtiment central de la Banque nationale tchèque démarre la rue Na příkopě (Sur les douves), l'une des principales avenues de Prague, qui conduit à la place Venceslas. A côté de la Tour poudrière s'élève le siège de la banque Komerční banka, édifié en 1930 - 1932. Passez sous la Tour poudrière et entrez dans la Vieille Ville.
0,213km / 3,209km 2. La rue Na Příkopě
La rue Na příkopě (Sur les douves) marque la limite entre la Vieille Ville et la Ville Nouvelle. Elle a été créée au XVIIIe siècle lors du remblais des douves des anciennes fortifications. Pendant la construction du métro de Prague, on en a fait une zone piétonne avec des bureaux, des banques et des boutiques. Elle fait partie des rues les plus « chères » de la ville.
L'église de la Sainte Croix fut édifiée dans le style classique pour l'Ordre des Piaristes. Dans la rue Panská adjacente se trouve le musée Mucha, où vous pourrez découvrir l'œuvre du grand peintre tchèque Sécession Alfons Mucha. Si vous aimez le courant Sécession, proche de l'Art nouveau français, n'hésitez pas à faire un petit détour pour le visiter, vous ne le regretterez
pas. A côté de la banque Obchodní banka s'élève la maison A la rose noire (U černé růže), qui date du XIXe siècle. Elle abrite au premier étage un magasin du verrier le plus prestigieux de Bohême, Moser, originaire de Karlovy Vary (Carlsbad).
En visitant le magasin, vous pourrez admirer non seulement de magnifiques objets en verre et en cristal fabriqués à la main, mais aussi un intérieur splendide avec son plafond à caissons, ses vitraux, ses lustres et son poêle carrelé. Le récent bâtiment Myslbek, construit en 1994 – 1996, est décoré de portes coulissantes qui symbolisent le lien entre la Vieille Ville et la Ville Nouvelle. Par la galerie marchande, on peut en effet rejoindre la Vieille Ville située derrière le bâtiment.
0,587km / 3,209km 3. 03 - Můstek
Le nom de Můstek (le Petit pont) renvoie au petit pont de pierre médiéval qui enjambait les douves des anciennes fortifications et qui orne aujourd'hui le vestibule de la station de métro du même nom. La place Venceslas (Václavské náměstí), le plus grand boulevard de Prague, remonte jusqu'au Musée national. Elle mesure 682 m de long et 62 m de large. Elle servait au départ de marché aux chevaux. Elle est l'épicentre de la vie commerciale et mondaine de la ville, et les évènements politiques les plus importants y ont lieu. Lors de la construction du métro, les lignes de tram qui passaient sur la place ont été supprimées, et la partie centrale est devenue une zone piétonne où se tiennent des expositions.
Le Palais Koruna (La Couronne) fut édifié en 1911 – 1912 dans
le style Sécession, pour les besoins de la compagnie d'assurance Koruna. La tour, placée de manière asymétrique, est ornée du symbole de la couronne et de sculptures allégoriques. Le Palais Euro, dans un style plus moderne, fait contrepoint. Le bâtiment fonctionnaliste du magasin Bata, qui date de 1928 – 1929, atteste du niveau exceptionnel de l'architecture tchèque d'avant-guerre. Les magasins Bata, dont les succursales sont présentes partout dans le monde, sont en effet nés en Tchécoslovaquie. La maison A la ruche d'or (U zlatého úlu), un bâtiment gothique à l'origine, doit son aspect actuel à une rénovation classico-baroque. La rue du 28 octobre (28. října) prolonge la zone piétonne depuis la rue Na příkopě en direction de Národní třída (Avenue nationale).
0,652km / 3,209km 4. La Place Venceslas
La place Venceslas fut le théâtre de nombreux évènements politiques. C'est ici que, le 28 octobre 1918, l'indépendance du pays fut déclarée lors d'un soulèvement populaire spontanné, marquant la fin de l'Autriche-Hongrie et la naissance de la Première République tchécoslovaque. Depuis cette date, le 28 octobre est un jour de fête nationale. En 1968, Jan Palach et Jan Zajíc s'immolèrent sur la place, en signe de protestation contre la « normalisation » qui suivit le Printemps de Prague, et la léthargie du peuple tchèque. Václav Havel s'adressa à la foule depuis le balcon du Palais Melantrich lors de la Révolution de velours,
en 1989. De nos jours encore, lorsqu'a lieu une manifestation importante, c'est sur la place Venceslas.
On conseille souvent de visiter le café de l'hôtel Evropa, un parfait exemple d'intérieur Sécession (équivalent de l'Art nouveau). Sa façade, ainsi que celle de l'hôtel Meran, comptent parmi les plus célèbres de la ville. La décoration de la Maison Wiehl, dans le style néo-Renaissance, est l'œuvre du peintre M. Alš. A un autre angle de la place, on pourra admirer le Palais Ledový (Palais de glace), construit en 1911 – 1912 dans un style fin Sécession, avec certains éléments cubistes. Il est l'œuvre de l'architecte Blecha.
0,946km / 3,209km 5. Le Palais Lucerna
Le Palais Lucerna fut édifié entre 1907 et 1915 par son propriétaire d'alors, l'architecte Václav Havel, grand-père du futur président, et avec la collaboration de l'inégénieur Bechyna. Il s'agit d'un complexe de plusieurs bâtiments Sécession avec des passages et des cours intérieurs, une salle de cinéma (le premier cinéma de la place Venceslas et l'un des plus anciens de Prague, qui fonctionne encore aujourd'hui) et une grande salle de concerts et de bals. C'est la première construction en béton armé de Prague. Elle devait réunir plusieurs fonctions, et accueillir
des commerces, des logements, des sociétés mondaines et culturelles. Le palais a été restitué à la famille Havel après 1989.
En 2000, l'artiste D. Černý a suspendu devant le cinéma une œuvre clairement inspirée par la statue équestre de Myslbek située en haut de la place Venceslas. Elle anime joyeusement le passage Lucerna, suscite le sourire et invite à prendre des photos. Arrêtez-vous également dans le passage Rokoko, de style Sécession, orné de beaux reliefs et qui fait partie des premiers sites rénovés à Prague après 1989. Il abrite le célèbre théâtre Rokoko.
1,15km / 3,209km 6. Les jardins des Franciscains
C'est un double portail, décoré de reliefs inspirés de la vie de Saint François d'Assises, qui mène aux Jardins des Franciscains. Ces jardins appartiennent à un monastère franciscain dont le bâtiment simple, à un étage, dans le style du premier baroque, date du XVIIe siècle. Depuis 1989, le monastère est à nouveau habité par des moines, qui utilisent également l'église voisine de Notre-Dame des neiges. C'est d'ailleurs depuis les jardins qu'on a la meilleure vue sur cette église, la plus haute de Prague (seul le chœur a été construit). Les jardins, situés en plein centre d'une ville animée, vous réservent une surprise agréable par leur calme. Les Praguois
les utilisent comme raccourci entre les places Venceslas et Jungmann. Ils ont été fondés au XIVe siècle. Le pavillon baroque, de forme carrée, a pu être conservé. Les jardins ont changé d'aspect lors de la dernière rénovation, dans les années 90. Près du pavillon, des fleurs et des herbes ont été plantées, rappelant ainsi le jardin originel du monastère. Les nouvelles plantations, avec notamment des rosiers grimpants, sont magnifiques. Le parc a été décoré de plusieurs sculptures, dont une fontaine représentant un enfant et appelée Davídek (le Petit David), près d'un parc d'enfants. Des jardins, on perçoit l'hôtel Juliš, qui date de 1931.
1,403km / 3,209km 7. La place Jungmann
Au milieu de la place Jungmannovo (place Jungmann), se trouve une statue de Josef Jungmann, un grand linguiste tchèque du XIXe siècle, auteur d'un dictionnaire tchéco-allemand. C'est sur ordre de la compagnie d'assurance italienne Réunione Adriatica di Scurta que fut édifié en 1923-24 le Palais Adria, dans le style « rondocubiste » (cubisme arrondi). Son architecte, Janák, s'est inspiré des motifs de tours et de créneaux Renaissance de la ville de Venise. La façade est décorée d'un statuaire intitulé Mořeplavba (Au large), œuvre du sculpteur Štursa. C'est ici qu'a été fondé le théâtre Laterna Magika, et que s'est tenu le Forum civique, dont Václav
Havel était un des représentants, après la Révolution de velours, en 1989. Le centre commercial ARA, qui date des années 1927 – 11931, est occupé par une banque.
Nous vous recommandons de faire un petit détour pour admirer l'église Notre-Dame des neiges, que vous pouvez rejoindre par le passage situé près du monument. Laissez vous ensorceler par l'architecture gothique magique de l'église, dont l'autel central, dans le style baroque, est le plus grand de Prague. Le réverbère cubiste de 1913 situé devant le portail sera l'occasion d'un autre petit détour. Le tympan gothique de l'église est orné d'un motif inspiré du couronnement de la Vierge.
1,631km / 3,209km 8. Le centre commercial Máj
L'Avenue nationale (Národní třída) fut créée au XVIIIe siècle, lorsque les douves des anciens remparts de la Vieille Ville furent comblées. Il s'agit d'une avenue animée et pleine de commerces. Le pouvoir totalitaire y dispersa par la force une manifestation pacifique d'étudiants le 17 novembre 1989. A l'emplacement du Palais Platýz, construit dans le style empire, s'élevait au XIVe siècle un palais appartenant aux ducs de Bourgogne. Il fut reconstruit au XIXe siècle, et devint l'un des plus vieux immeubles de Prague, et, à l'époque, l'un des plus lucratifs.
Le centre commercial Máj (aujourd'hui
occupé par les magasins Tesco) représente l'architecture du XXe siècle. Conçu par des architectes tchèques, le projet fut réalisé dans les années 70 par une entreprise de construction suédoise. Plus récemment, on a envisagé de détruire le bâtiment, mais il a finalement été décidé de le conserver comme témoin des années 70. Dans l'angle d'en face s'élève le squelette de verre et d'acier du magasin Dům Dětské knihy (La maison du livre pour enfants), qui abrite la maison d'édition Albatros, édifié entre 1966 et 1969. Il est aujourd'hui occupé par la banque Česká spořitelna.
1,895km / 3,209km 9. Le monument à la révolution
Le Palais Schirdinger est un bâtiment baroque imposant à deux étages, dont le nom évoque l'un de ses propriétaires, J. A. Schirdinger de Schirding. Il porte aujourd'hui le nom de maison Kaňka, du nom du célèbre mécène, collectionneur et avocat Kaňka, petit-fils du grand architecte baroque. Il est le siège du Barreau tchèque des avocats. La plaque en bronze placée en 1990 et conçue par O. Příhoda, qui porte la date du 17 octobre 1989 et ornée d'un motif de mains humaines, rappelle la brutale répression policière d'une manifestation étudiante et les centaines de blessés qu'elle fit. Elle évoque la situation
d'alors, et le slogan des manifestants, « Nous avons les mains nues ».
Cette manifestation devait déclencher la Révolution de velours et mener à la chute du régime communiste et à l'instauration de la démocratie. D'ailleurs, d'où vient le nom de Révolution de velours ? Du fait qu'elle se déroula sans combats et sans violences, qu'elle ne fit aucune victime, bref, elle fut aussi douce que le velours. Le 17 octobre est aujourd'hui un jour de fête nationale. Chaque année, les gens s'arrêtent à cet endroit, se souviennent de ce grand bouleversement, allument des bougies et déposent des fleurs.
2,347km / 3,209km 10. Les quais Masaryk
Les Quais Masaryk (Masarykovo nábřeží) portent le nom du premier président tchécoslovaque, T. G. Masaryk, l'un des pionniers de l'indépendance de la Tchécoslovaquie. Son portrait figure sur les billets de 5 000 CZK. En vous promenant sur les quais, vous verrez de nombreux immeubles construits au début du XXe siècle dans différents styles historiques, notamment Sécession. Tous ces bâtiments offrent une magnifique vue du Château de Prague et constituent une adresse prestigieuse. Le Goethe Institut est situé dans un magnifique immeuble Sécession datant de 1905.
Un petit pont mène jusqu'à l'île Slave (Slovanský ostrov), autrefois appelée Žofín, d'après Sophie (Žofie en tchèque), la mère de l'empereur Joseph Ier. On y trouvera
la Maison slave (Slovanský dům), qui date du XIXe siècle et où ont lieu des évènements culturels. Tout près s'étend un parc agréable avec un jardin d'enfants, où les Praguois aiment aller se reposer. Vous aurez également ici la possibilité de louer un bateau pour faire une promenade sur la Vltava. Un peu plus loin sur les quais, vous croiserez la maison du Chant (dům Hlaholu), un immeuble Sécession occupé par une association de chanteurs qui contribue depuis sa fondation en 1861 à diffuser la musique tchèque aussi bien en Pays tchèques qu'à l'étranger. Peu de gens savent que la salle de répétition a été décorée par Alfons Mucha, le grand peintre tchèque Sécession. Des concerts ouverts au public y ont lieu.
2,591km / 3,209km 11. La Salle Mánes
La salle Mánes, un bâtiment fonctionnaliste, existe depuis 1930. Elle fait partie des plus beaux exemples de ce style architectural en Europe. Elle fut édifiée pour les besoins du Cercle artistique Mánes, fondé en 1898, qui réunissait plusieurs générations de peintres, de sculpteurs, d'architectes, de théoriciens et d'historiens de l'art tchèques. Parmi ses membres étrangers, A. Rodin, P. Picasso, M. Chagall, Le Corbusier en ont fait partie. L'objectif du cercle était d'organiser des débats et des conférences à propos de l'art tchèque et mondial, de publier une revue et des monographies, d'organiser des expositions.
Il porte le nom du peintre Josef Mánes, qui décora, entre autres, le calendrier de l'horloge astronomique de la Vieille Ville. Des expositions d'art plastique de grande qualité ont lieu dans ce bâtiment.
Le restaurant situé sur les berges de la Vltava offre une vue exceptionnelle sur le Château de Prague et le Théâtre national. C'est ici que Václav Havel organisa l'une des premières conférences de presse après la Révolution de velours. Jusqu'en 1847, l'eau était acheminée jusqu'aux fontaines de la Ville Nouvelle dans des conduites en bois depuis le château d'eau de Šítkov. Il a été rénové à grands frais en 2008.
2,82km / 3,209km 12. La Maison qui danse
La Maison qui danse, construite en 1996 par les architectes Milunič et Gehry a suscité et suscite toujours autant de discussions. Elle est censée évoquer « Ginger et Fred », le légendaire couple de danseurs Ginger Rogers et Fred Astair qui se produisait dans les années 30 et 40 dans les salles de music-hall hollywoodiennes. Le danseur est représenté par une tour de béton qui enlace élégamment une tour torsadée en verre. Cette dernière est torsadée en autres pour ne pas gâcher la vue depuis l'immeuble voisin. Le sommet de la tour du danseur est recouvert d'une coupole en tubes métalliques enveloppée de croisillons en inox qui volent
comme des cheveux imaginaires. La construction a été achevée à l'aide d'un hélicoptère.
L'entrée du bâtiment est asymétrique, et les fenêtres sont à hauteurs inégales. La partie supérieure accueille un restaurant luxueux, La Perle de Prague. Au sujet de la manière dont la construction s'inscrit dans le paysage environnant, son architecte Milunič aurait déclaré : « Ici, c'est un véritable méli-mélo praguois : la salle Mánes, le château d'eau gothique, l'église baroque de la rue Resslova, les immeubles Art nouveau... » L'immeuble a gagné le prestigieux prix de la revue Time. Vous aurez une excellente vue depuis le pont Jirásek.
3,057km / 3,209km 13. Le monument aux parachutistes
L'église baroque Saints Cyrille et Méthode est la propriété de l'Église orthodoxe tchécoslovaque depuis 1935. C'est dans la crypte de cette église que se réfugièrent les parachutistes après l'attentat contre le représentant du IIIe Reich en Bohême et en Moravie, R. Heydrich. La mort du haut dignitaire suscita une vague de répressions cruelles de la part des nazis. Des milliers de personnes furent assassinées et déportées en camp de concentration. Les habitants des villages de Lidice et Ležáka furent massacrés.
Le 18 juin 1942, la police du Reich découvrit et encercla le refuge des parachutistes,
qui se suicidèrent. Il s'agit de l'un des actes de résistance les plus remarquables de la Seconde Guerre mondiale. Une plaque commémorative porte leurs noms et les portraits en relief de ceux qui les cachèrent. Dans la crypte se trouve un monument à la résistance. L'église Saint Venceslas de Zderaz (à l'origine, église de la paroisse du village de Zderaz, qui fut intégré à la Ville Nouvelle après sa création) est de style gothique. Les deux églises sont surélevées et indiquent le niveau originel de la rue, abaissée lors d'un ravalement du quartier à la fin du XIXe siècle.
3,198km / 3,209km 14. La place Karlovo
Créée lors de la fondation de la Ville Nouvelle, la place Karlovo (place Charles) était dès son origine appelée à devenir la plus grande place publique de Prague. On y édifia un hôtel de ville, et elle devint rapidement la plus grande place du marché de la Ville Nouvelle. A l'origine, elle s'appelait le Marché au bestiaux. Son nom actuel rend hommage à son fondateur, l'empereur Charles IV. Au XIXe siècle, un élégant parc fut créé sur cette place, la plus grande de la ville avec ses 80 550 m2. On y trouve de nombreux arbres rares et des statues de personnalités tchèques célèbres. L'église Saint Ignace, qui date du XVIIe siècle, est ornée d'une fastueuse statue du saint dans une mandorle. Elle est propriété
de l'ordre des Jésuites. L'ancien foyer des Jésuites de la Ville Nouvelle abrite aujourd'hui un hôpital. Quant à la maison de Faust, elle est entourée de légendes se rapportant au docteur Faust, emporté en enfer par le diable, qui aurait percé un trou dans le toit. La rumeur se fonde sans doute sur le fait que l'alchimiste et aventurier anglais Edward Kelly vécut dans cette maison à partir de 1590. Le bâtiment de l'Ecole technique supérieure de Prague est actuellement occupé par la Faculté de mécanique. A côté de l'édifice néo-classique du Tribunal municipal, s'élève la mairie de la Ville Nouvelle, qui date du XIVe siècle. On y trouve les locaux de la mairie de Prague 2. La tour est ouverte au public.