16. - 17. století
Rodolphe II
L'empereur des Habsbourg le plus extravagant
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Rodolphe II, qui reçoit de son frère Ernest une excellente éducation à la cour très catholique du roi d'Espagne Philippe II, soutiendra plus tard le mouvement de la Contre-Réforme dans son pays. Dès le début de son règne, Rodolphe intervient dans le conflit des Pays-Bas, et doit faire face à la pression de l'Empire ottoman en Transylvanie et en Hongrie. Son caractère très soupçonneux confine à la paranoïa, et il traverse de fréquentes crises de mélancolie, qui se transformeront plus tard en véritables crises de folie. On suppose qu'il était atteint de schizophrénie, à laquelle il devait être prédisposé de par sa famille (Philippe II, Charles V et Jeanne la Folle souffraient du même mal, ainsi que, plus tard, Julius Caesar, le fils naturel de Rodolphe). Ce n'est qu'en 1581, après certains problèmes de santé qui obligent sa famille à régler pour lui la question de sa succession, que la folie de Rodolphe se déclare pleinement.
Rodolphe
se retire progressivement de la vie publique, et ses proches usurpent peu à peu son pouvoir. Il est finalement contraint d'abdiquer tous ses titres, excepté celui de roi de Bohême, au profit de son frère Matthias. Rodolphe réagit cependant avec la publication de sa charte, la « Lettre de majesté », qui reste sans grand effet après l'invasion de ses terres par les troupes de l'archiduc Léopold, son cousin. Il ne lui reste alors plus que le Château de Prague, où il meurt bientôt.
L'empereur Rodolphe II est connu pour avoir été un grand protecteur des arts, mais aussi pour s'être entouré de nombreux magiciens, alchimistes et autres guérisseurs. Pendant son règne, une pléiade de personnalités européennes se croisent à la cour de Prague, dont l'astrologue Tycho Brahe et les magiciens et alchimistes John Dee et Edward Talbot, surnommé Edward Kelley. Son nom évoque enfin la légende du Golem et du Rabbin Löw.
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