Gustav Husák
C'est sous le mandat de Gustav Husák, dernier président de la Tchécoslovaquie, qu'eut lieu la tristement célèbre « normalisation » qui suivit le Printemps de Prague. Il fut démis de ses fonctions lors de la Révolution de velours, en 1989.
Husák entre au parti à l'âge de seize ans. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il s'engage dans la résistance et participe activement à l'Insurrection nationale slovaque. Après la guerre, il gravit les échelons au sein du Parti communiste, mais il figure en 1950 sur une liste noire, il est arrêté et condamné à perpétuité en 1954 lors d'un procès truqué.
Il sort de prison grâce aux amnisties massives du président Novotný. Il s'engage alors dans l'aile
réformatrice du Parti communiste, et il est partisan du président Dubček pendant la période du Printemps de Prague. Il abandonne cependant son « mécène », et, grâce au soutien de Brejnev, prend la tête du Parti communiste tchécoslovaque. Il est président de la Tchécoslovaquie à partir de 1975.
Husák a considérablement augmenté les allocations familiales, et a ainsi contribué à un fort accroissement de la natalité en Tchécoslovaquie dans les années 70. On appelle les enfants nés pendant cette période la « génération Husák ». Pendant la Révolution de velours, Husák s'efforce de résoudre la crise de manière non-violente, et la chute du régime a lieu dans le calme. Il meurt en 1991.