Ferdinand V
Ferdinand n'était pas né pour régner, et ses devoirs de souverain furent accomplis par d'autres, notamment le comte Metternich.
Ferdinand ne disposait pas des qualités intellectuelles requises pour exercer le pouvoir. La santé précaire de l'empereur était un fait avéré, et les historiens critiques envers les Habsbourg le dépeignent comme un attardé, impression renforcée par son aspect physique : une tête trop grosse, des bras et des jambes trop courts, de grands yeux qu'il roulait étrangement. Lui-même aspirait peu au pouvoir. Il préférait admirer les jardins et les serres de son château de Vienne, avec leurs plantes exotiques. Les Tchèques
le surnommèrent « le Bon », sans doute pour la « bonne » constitution qu'il octroie à la Bohême en 1848. D'une certaine manière, il mérite ce surnom, car il était débonnaire et sans malice. Les historiens rapportent qu'il était très apprécié du peuple. Mais la contre-révolution qui démarre dans la seconde moitié de l'année 1848 nécessite un tout autre souverain. Ferdinand s'entend bien avec les Praguois. La visite du jeune empereur François Joseph à Prague, en 1858, apporta la preuve que le précédent empereur était plus populaire parmi les praguois que le nouveau.
Ferdinand fut le dernier Habsbourg à être couronné roi de Bohême.