Il semble que l'audace des projets de Záviš, grandissante avec les années, sa haine du roi des Romains, enfin les rumeurs envenimées de la cour menèrent Venceslas à penser que Záviš convoitait son trône et voulait régner seul. Il décida d'agir rapidement et de prendre les devants. C'est pourquoi, sous prétexte de maladie, il déclina l'invitation de Záviš au baptême du fils de celui-ci, qui était sans doute sincère, craignant qu'il ne veuillent le soumettre ou l'assassiner. Il finit par inviter lui-même Záviš à Prague pour une entrevue cordiale et plusieurs baptêmes. Záviš s'y rendit accompagné d'une suite réduite, mais il ne devait jamais revoir Venceslas. Il fut attaqué traîtreusement dans la cour du château et dut mener un combat inégal, luttant seul contre 12 hommes, dont il tua deux et blessa plusieurs. Il fut arrêté et emprisonné dans des conditions terribles. Sur ce, les Vítkovci se soulevèrent pour défendre leur chef et le meilleur d'entre eux. Le pays fut en proie à de grands troubles.
Venceslas chargea son frère de mettre fin au soulèvement, puis il partit pour le Saint Empire, où il rencontra le roi des Romains. Pendant ce temps, son frère faisait le tour des forteresses et des lieux de rassemblement des partisans de Záviš, exhibant ce dernier enchaîné et menaçant de l'exécuter s'ils ne se rendaient pas. Les partisans se rendirent tous les uns après les autres, jusqu'à ce qu'il n'en reste plus qu'un, Vítek, le frère même de Záviš, dans la forteresse de Hluboká. Vítek tenait en captivité le frère de l'évêque, Tobiáš Čeňek, et menaçait de le tuer s'il arrivait quoi que ce soit à Záviš. L'affaire s'acheva par une scène horrible : Záviš fut torturé et mis à mort sous les yeux de son propre frère. Les chroniqueurs racontent qu'il fut tué avec une planche tranchante qu'on utilisait pour exécuter les violeurs. Il est plus probable qu'il fût exécuté de manière classique, par le fer. Vítek liquida immédiatement Tobiáš Čeňek. C'est ainsi que mourut le plus puissant des Vítkovci.
